mardi 31 juillet 2012

Plus de 640.000 visiteurs pour PhotoEspaña2012

Le festival PhotoEspaña2012


En arrivant à Madrid, il y a déjà presque deux mois, s'inaugurait le festival international PhotoEspaña2012. Il s'est achevé le 22 juillet totalisant plus de 640.000 visiteurs depuis le 2 juin, et ce malgré le climat de crise difficile et les 25% de budget en moins. Le budget était de 2.359.000 euros ( 24% du public et 76% du privé), réparti de la façon suivante :
- Production des expositions 1.343.400 euros
- Production des activités 333.700 euros
- Frais d'organisation 186.600 euros
- Frais de communication 187.000 euros
- Publicité 308.300 euros

Le festival a présenté quelques 70 expositions, avec 300 artistes de 45 pays. Le commissaire général de cette 15e édition était Gerardo Mosquera et la directrice du festival, la française Claude Bussac.


L'occasion d'aborder deux sujets : le Circulo de Bellas Artes et La Fabrica.

Le "Circulo de Bellas Artes"


Sculpture monumentale de Minerve, du sculpteur Juan Luis Vasallo, installée en 1966 sur la terrasse.

Grâce à PhotoEspaña, j'ai découvert à Madrid le "Circulo de Bellas Artes", le cercle des Beaux-Arts (CBA) : entité culturelle privée à but non lucratif déclarée "Centre de Protection des Beaux-Arts, d'utilité publique". C'est un centre culturel pluridisciplinaire, qui propose des activités allant des arts plastiques à la littérature en passant par la science, la philosophie, le cinéma ou les arts de la scène. CBA est un des centres culturels privés des plus importants d'Europe, dans les domaines de la création, de la diffusion, et de la gestion culturelle.

Dans le cadre de PhotoEspaña étaient présentées 3 expositions, dont une sur l'Azoteca, la magnifique terrasse avec vue panoramique de presque 360° sur Madrid, identifiable depuis la Gran Via par la sculpture monumentale de Minerve, de Juan LuisVasallo.
Il s'agissait de l'exposition présentant les lauréats du concours "Odisea. Una ciudad. Tu mirada".



Une autre exposition "Aquí estamos" réunissait les images de Richard Avedon, Richard Billingham, Paz Errázuriz et Lilla Szász. C'est une photographie de Paz Errázuriz, représentant un boxeur, qui a d'ailleurs été choisie pour l'affiche et la communication du festival cette année.

"Caballeros de Bacongo", avec des photographies de Daniele Tamagni, nous emportait en République du Congo, dans l'univers des Sapeurs, membres de la SAPE, Société des Ambianceurs et des Personnes Elégants.

Et pour ceux qui sont à Madrid entre maintenant et fin septembre, je recommande vivement "La Maleta Mexicana. Robert Capa, Gerda Taro, Chim (David Seymour)", organisée avec le "International Center of Photography (ICP), exposition qui montre des photographies inédites de la Guerre Civile Espagnole, retrouvées au Mexique en 2007, 70 ans plus tard, après un mystérieux voyage.

Un lieu à découvrir, qui a le mérite de pratiquer un politique tarifaire des plus abordables : l'entrée aux expositions coûte 2€ et avec l'accès à la terrasse, 3€.


La Fabrica




En 2e point, je voulais aussi évoquer l'entreprise culturelle La Fabrica, à l'origine de PhotoEspaña.
La Fabrica existe depuis 18 ans et si son directeur, Alberto Fesser, devait résumer en un mot le coeur de son action, ce serait le mot "collaboration", en témoigne PhotoEspaña qui réunit le secteur privé, comme le public, tout niveau institutionnel confondu. Au fil du temps, La Fabrica a diversifié son champs d'action : à la fois maison d'édition - le trés beau livre, "les cahiers de Hopper" lié à l'exposition Edward Hopper, en ce moment au musée Thyssen-Bornemisza est une de leur production-, producteur d'expositions itinérantes, mais aussi organisateurs du festival de cinéma visible sur le web Notodofilmfest. En ce temps de crise, il semble que La Fabrica tire son épingle du jeu grâce à la diversification de ses activités et à sa capacité à faire collaborer ensemble tout type de structure.

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