Un emplacement stratégique
Centrocentro occupe une partie du Palacio de Cibeles (Palais de Cybèle), actuel Hôtel de Ville de Madrid, et ancien siège des postes et télégraphes espagnols, réalisé en 1904 par les architectes Palacios et Otamendi. Les travaux menés par l'architecte Francisco Rodríguez Partearroyo, qui ont duré six ans, ont permis de le préparer à un usage culturel.Situé au cœur de Madrid, le Palacio de Cibeles s'inscrit géographiquement dans le non moins célèbre "Paseo del Arte", la Promenade de l'Art, probablement l'un des axes au monde qui regroupe le plus de richesses artistiques et culturels. Sur un peu moins d'un kilomètre, se trouvent le Musée du Prado, le Musée Thyssen-Bornemisza et le Musée Reina Sofía. L'emplacement stratégique du Palacio de Cibeles donne une belle visibilité à la Ville de Madrid qui s'inscrit désormais, grâce à Centrocentro, dans ce parcours artistique, jalonné d'institutions nationales.
Comment se faire un nom ?
Ouvert il y a un an, Centrocentro n'a cependant pas atteint sa "vitesse de croisière" à ce jour. Car le Palais de Cybèle abrite aussi l'Hôtel de Ville et une partie des services de l'administration municipale. Le conseil de Madrid s'y tient tous les mois. Ce double hébergement n'aide pas Centrocentro à asseoir son identité et à être identifié comme un lieu culturel ouvert à tous, gratuit, proposant expositions et activités.
Aujourd'hui son directeur José Tono Martínez m'a expliqué avoir rajouté un sous-titre à "Centro Centro", qui est "Cibeles de Cultura y Ciudadanía", avec pour abréviation "5Cs", une façon de poser aussi les mots qui définissent les valeurs de ce nouveau centre.
A suivre donc...
Et demain ?
Centrocentro devrait poursuivre sa programmation d'exposition (en ce moment, plusieurs expositions gratuites de photographies sur Madrid sont à l'affiche) et développer d'autres animations, par exemple des ateliers jeune public, comme le souhaite son directeur.L'accueil et la documentation devraient rester un point fort de Centrocentro : deux espaces publics invitent le visiteur à se poser, conçus comme des points de rencontre, de lecture et de repos. Ils proposent des publications sur la ville de Madrid, des catalogues et des brochures, la presse quotidienne et spécialisée, en consultation sur place, ainsi que des iPads permettant de naviguer sur Internet et consulter l'agenda culturel.
Aujourd'hui, deux cafés-restaurants sont en concession, dont un en terrasse avec vue sur toute la ville. A été inauguré récemment l'Observatoire des Villes du XXIe siècle, évoqué précedemment ici. Une librairie devrait ouvrir également.
Reste pour Centrocentro à s'affranchir symboliquement de cette identité "Hôtel de Ville" pour gagner son appartenance au tissu culturel de proximité riche et dense et capter de nouveaux publics.
D'autres pistes sont en cours de réflexion... A suivre...
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